Année | Ville | Montant des travaux | Nombre de m² | Prix au m² |
1962 | Cachan | 110 m² |
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Présentation du projet :
Le pavillon d’exposition des liants hydrauliques fait partie d’un ensemble de pavillons implantés sur le site de l’E.S.T.P et de l’E.S.I.T.C. Il a été édifié par le Syndicat national des fabricants de ciment et chaux et fut inauguré le 14 juin 1962. Ce pavillon, œuvre de M.Pierre GREBER, architecte et de M.J-P DOUAY, ingénieur conseil, est remarquablement adapté à sa fonction et est, sans contestation possible, le plus saisissant des cinq pavillons édifiés sur le site.
Il exprime parfaitement l’aptitude du matériau à épouser les formes les moins classiques, voire les plus complexes, peu de bâtiments en béton armé montrent autant de légèreté.
Construit sur un plan formant un parallélogramme de 107.20 m² de base et 126.60 m² de couverts, le pavillon est constitué pour l’essentiel, par un voile en béton asymétrique qui est une portion de cylindre parabolique soutenu par deux arc gauches.
C’est dans ces arcs que réside la partie la plus insolite de la construction. Les deux points par lesquels chacun prend appui sur le sol se confondent avec les points d’appui de l’autre, ce qui conduit à une construction en appui sur deux points seulement. Les deux cotés de ce parallélogramme adjacents à chacun de ces angles aigus constituent la projection horizontale de chacun de ces arcs. Un arc est donc formé, dans l’espace, par deux demi-arcs orientés du même côté par rapport à la ligne des points d’appui, et comporte par conséquent un grand porte-à-faux latéral. Afin de donner à ces arcs le maximum de légèreté, sans que la sécurité y perde, il n’a pas été demandé à chacun d’eux de supporter sa charge de façon autonome, du moins en ce qui concerne les flexions latérales dues au porte-à-faux. Mais, les charges supportées par chacun d’eux étant à peu près équivalentes, et les flexions ayant pour tendance d’augmenter la divergence des arcs, il a suffi de relier les sommets de ces derniers par des tirants en acier doux, mis convenablement sous tension, pour que le funiculaire des charges ne s’éloigna pas plus de l’axe des arcs que d’une distance permettant d’adopter une section réduite de nervures.
Quant au voile lui-même, son exécution a comporté une technique particulière qui s’est révélée pleinement satisfaisante. Epais de 6 cm seulement le long de ses rives, ce qui lui confère une très remarquable légèreté d’aspect, il atteint 12 cm en son centre. Mais l’épaisseur n’en reste pas moins de 6 cm sur toute sa surface, le voile se divisant à partir de ses bords et en progressant vers son centre en deux couches minces de 3 cm, toutes deux ferraillées , et séparées par des plaques de polystyrène expansé. Ainsi, le moment d’inertie du voile se trouve fortement augmenté sans que son poids soit sensiblement accru. L’ensemble est d’ailleurs renforcé par un quadrillage de nervures formant des caissons de 1 m x 0,50 m, dans chacun desquels est placée une plaque de polystyrène. La génératrice de la voûte est inclinée de 10° par rapport à l’horizontale, de manière que les façades les plus hautes soient au nord et à l’est, ce qui permet un éclairage satisfaisant de l’intérieur du pavillon, en évitant un ensoleillement excessif.
Nous pouvons lire en sous face du voile de l’entrée la formule gravée de ce voile en béton asymétrique ( portion de cylindre parabolique) qui est : z = – 0.204 y² +0.10 x + 6.25
La construction du pavillon étant ainsi établie, les parois ont été ainsi constituées, sur les trois faces, par des glaces trempées de Saint Gobain maintenues sur la plus grande partie de leur hauteur par des aiguilles de béton fondées sur la dalle, le haut de chaque glace restant libre. La quatrième face à l’ouest est formée de panneaux en béton légèrement décalés chacun par rapport au précédent. Ces panneaux, destinés à servir de fond aux éléments exposés, sont donc éclairés par le jour frisant qui pénètre par les fentes verticales ainsi ménagées.
Enfin un mât en béton, disposé près de l’entrée, vient ajouter son élégance verticale à la composition gracieuse du bâtiment. Ce dernier et les aiguilles de béton ont été préfabriquées sur chantier.
L’exécution des travaux, confié à l’entreprise Bollard et Cie, a été mené de façon en tout points remarquables.
Existant :
Réalisation :
- Mise en valeur du pavilon béon
- Description du pavillon béton